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Herodote chez Eustathe: Quelques remarques sur la ‘methode’ d’Eustathe dans son commentaire au chant VI de l’Iliade
Georgia Kolovou
Georgia Kolovou
Herodote chez Eustathe: Quelques remarques sur la ‘methode’ d’Eustathe dans son commentaire au chant VI de l’Iliade
Herodotus in Eustathius: Some Remarks on The ’Method’ of Eustathius in His Commentary on The Book VI of The Iliad
Revista de Filología y Lingüística de la Universidad de Costa Rica, vol. 46, n° 2, 2020
Universidad de Costa Rica
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Résumé: L’objectif de cet article est de montrer comment Eustathe de Thessalonique, le commentateur byzantin du XIIe siècle, intègre, cite et traite les sources historiques d'Hérodote dans son Commentaire au chant VI de l'Iliade ; pour quelles raisons il évoque l'historien et quels sont les moyens qu'il utilise constamment pour les intégrer dans son commentaire. Notre intérêt est d’essayer de définir - autant qu’il est possible-la technique d’Eustathe par rapport au rôle et à la fonction de ces passages historiques dans son commentaire byzantin au chant VI de l’Iliade.

Mots clés: Eustathe de Thessalonique, Hérodote, Parekbolai, Iliade, 12ème siècle.

Abstract: The aim of this article is to show how Eustathius of Thessalonica, the Byzantine commentator of the 12th century, integrates, cites and treats the historical sources of Herodotus in his Commentary on the book VI of the Iliad ; for what reasons he evokes the historian and what are the means that he uses constantly to integrate them into his commentary. Our interest is to try to define –as far as it is possible– the technique of Eustathius in relation to the role and the function of these historical passages in his byzantine commentary on the book VI of the Iliad.

Keywords: Eustathius of Thessalonica, Herodotus, Parekbolai, Iliad, 12th century.

Carátula del artículo

Literatura

Herodote chez Eustathe: Quelques remarques sur la ‘methode’ d’Eustathe dans son commentaire au chant VI de l’Iliade

Herodotus in Eustathius: Some Remarks on The ’Method’ of Eustathius in His Commentary on The Book VI of The Iliad

Georgia Kolovou
University of Nanterre, Francia
Revista de Filología y Lingüística de la Universidad de Costa Rica
Universidad de Costa Rica, Costa Rica
ISSN: 0377-628X
ISSN-e: 2215-2628
Périodicité: Semestral
vol. 46, n° 2, 2020

Reçu: 10 Novembre 2019

Accepté: 11 Février 2020


L’objectif de cet article est de tenter de préciser la technique qu’Eustathe de Thessalonique1 suit pour intégrer les passages historiques d’Hérodote dans son commentaire intitulé Parekbolai sur l’Iliade au XIIème siècle2. À partir d’une analyse comparative et systématique entre les passages, notre objectif est de voir comment Eustathe intègre, cite et traite ces sources historiques dans son commentaire byzantin, pour quelles raisons il évoque l’historien, quels sont les moyens qu’il utilise constamment pour l’intégrer dans son commentaire, et en général, notre intérêt est de tenter de définir –autant qu’il est possible– la technique d’Eustathe par rapport à ces passages historiques et en particulier leur fonction dans son analyse3.

La méthode que nous suivons est la suivante : nous citons tous les extraits attestés dans son commentaire au chant VI de l’Iliade. Nous proposons une lecture technique et une comparaison progressive entre les extraits d’Hérodote chez Eustathe et ceux que l’on trouve dans les éditions savantes. Étant donné que la grande originalité d’Eustathe consiste en deux points, la sélection qu’il opère et la méthode particulière de son commentaire, nous entendons montrer en quoi consistent donc ces deux points.

1. Eustathe et Hérodote

On trouve plusieurs extraits des historiens chez Eustathe, mais il s’agit surtout d’extraits d’Hérodote4 et, plus rarement, de Plutarque, Xénophon, Thucydide et Arrien. Hérodote joue un rôle primordial dans le commentaire d’Eustathe5 et cela apparaît évident à partir de notre recherche dans l’ensemble du commentaire. Eustathe mentionne fréquemment le nom de l’historien d’une manière directe 6 et dans certains extraits, il l’appelle aussi en utilisant les adjectifs7 « γλυκύς »8 ou « δεξιώτατος »9 de même que l’expression « οἱ ποιητικώτεροι τῶν Ἱστορικῶν »10. Lorsqu’il s’agit de mentions directes d’Hérodote, Eustathe utilise fréquemment les verbes suivants : ἱστορεῖ, φησι, ἐκτίθεται, ἔφη, λέγει, οἶδε, ἔφρασεν, ἔγραψεν, παραδίδωσιν, ἐκλαμβάνει, παραδηλοῖ, μέμνηται etc., de même que d’autres expressions comme : παραφράζων, λέγων, ζηλώσας, λαβών, ἐπιστήσας, ἀφορμὴ γέγονεν, ou bien les prépositions : παρ’ Ἡροδότῳ, καθ’ Ἡρόδοτον, διὸ καὶ Ἡρόδοτος, κατὰ δὲ Ἡρόδοτον, ἐν Ἡροδότῳ etc. Lorsqu’ Eustathe ne mentionne pas le nom de l’historien, il intègre ou bien cite, dans la plupart des cas, l’extrait historique sans utiliser de verbe introductif.

Dans la liste suivante, nous faisons une classification des extraits d’Hérodote selon leur rôle et leur fonction dans le commentaire au chant VI de l’Iliade. Ce chant est l’un des plus célèbres de l’Iliade car c'est un des passages où il y a le plus de relations humaines et de sensibilité. Il s’agit d’un chant particulièrement emblématique du mélange d’héroïsme et d’humanité et nous avons cherché tous les extraits historiques d’Hérodote pour voir leur fonction technique par rapport aux vers homériques de ce chant particulier.

L’édition de M. Van der Valk précise les manuscrits de l’historien, ou bien les familles de manuscrits qu’Eustathe avait probablement sous les yeux pour la transcription des extraits historiques. De même on trouve des articles, comme par exemple, celui de Cantore (2002) : «Citazioni erodotee nei commentari omerici di Eustazio » et l’article d’A. Sakellaridou-Sotiroudi (1993) : « Ο Ηρόδοτος στις Παρεκβολές του Ευσταθίου Θεσσαλονίκης στον Διονύσιο τον Περιηγητή »11, qui traitent également de la relation d’Eustathe avec les manuscrits de l’historien, et en particulier des différences entre les familles des manuscrits d’Hérodote et les extraits de l’historien chez Eustathe12. C’est la raison pour laquelle, nous nous limitons à une comparaison technique entre les extraits d’Hérodote attestés chez Eustathe et ceux que l’on trouve dans les éditions des Belles Lettres (Legrand), de Teubner (Rosén)13 et d’Oxford (Wilson)14. Après la liste, nous proposons un commentaire technique sur certains passages.

1.1. Hérodote :

a) Informations historiques :

i) Hdt., 6,95,1-1615 : « Ὡς δὲ οἱ στρατηγοὶ οὗτοι οἱ ἀποδεχθέντες πορευόμενοι παρὰ βασιλέος ἀπίκοντο τῆς Κιλικίης ἐς τὸ Ἀλήιον πεδίον, ἅμα ἀγόμενοι πεζὸν στρατὸν πολλόν τε καὶ εὖ ἐσκευασμένον, ἐνθαῦτα στρατοπεδευομένοισι ἐπῆλθε μὲν ὁ ναυτικὸς πᾶς στρατὸς ὁ ἐπιταχθεὶς ἑκάστοισι, παρεγένοντο δὲ καὶ αἱ ἱππαγωγοὶ νέες, τὰς τῷ προτέρῳ ἔτεϊ προεῖπε τοῖσι ἑωυτοῦ δασμοφόροισι Δαρεῖος ἑτοιμάζειν. Ἐσβαλόμενοι δὲ τοὺς ἵππους ἐς ταύτας καὶ τὸν πεζὸν στρατὸν ἐσβιβάσαντες ἐς τὰς νέας ἔπλεον ἑξακοσίῃσι τριήρεσι ἐς τὴν Ἰωνίην. Ἐνθεῦτεν δὲ οὐ παρὰ τὴν ἤπειρον εἶχον τὰς νέας ἰθὺ τοῦ τε Ἑλλησπόντου καὶ τῆς Θρηίκης, ἀλλ’ ἐκ Σάμου ὁρμώμενοι παρά τε Ἴκαρον καὶ διὰ νήσων τὸν πλόον ἐποιεῦντο, ὡς μὲν ἐμοὶ δοκέειν, δείσαντες μάλιστα τὸν περίπλοον τοῦ Ἄθω, ὅτι τῷ προτέρῳ ἔτεϊ ποιεύμενοι ταύτῃ τὴν κομιδὴν μεγάλως προσέπταισαν· πρὸς δὲ καὶ ἡ Νάξος ».

Eust., 636, 52-54 : Τινὲς δὲ ἐδάσυναν τὴν ἄρχουσαν παρὰ τὸν ἅλα, φάμενοι ἅλας φέρειν τὸν τόπον ἐκεῖνον. Τοῦ δὲ τοιούτου πεδίου σύν ἄλλοις μέμνηται καὶ Ἡρόδοτος τῆς Κιλικίας τε αὐτὸ εἰδώς καὶ στρατοπεδεύσασθαί ποτε εἰπὼν περὶ αὐτὸ στρατηγούς Δαρείου τοὺς κατὰ Ἑλλήνων.

ii) Hdt., 8,32,9- 33,3 : «Οἱ δὲ βάρβαροι τὴν χώρην πᾶσαν ἐπέδραμον τὴν Φωκίδα· Θεσσαλοὶ γὰρ οὕτω ἦγον τὸν στρατόν· ὁκόσα δὲ ἐπέσχον, πάντα ἐπέφλεγον καὶ ἔκειρον, καὶ ἐς τὰς πόλις ἐνιέντες πῦρ καὶ ἐς τὰ ἱρά. Πορευόμενοι γὰρ ταύτῃ παρὰ τὸν Κηφισὸν ποταμὸν ἐδηίουν πάντα, καὶ κατὰ μὲν ἔκαυσαν Δρυμὸν πόλιν κατὰ δὲ Χαράδραν καὶ Ἔρωχον καὶ Τεθρώνιον ».

Eust., 638, 58 : Φησὶ γοῦν ὁ αὐτὸς, ὅτι κατέκαυσαν πόλεις οἱ Θεσσαλοὶ ὁδηγοῦντες τοὺς Πέρσας ἄλλας τε καὶ Δρύμον καὶ Θρόνιον καὶ τὰ ἐξῆς.

iii)Hdt., 4,189,10-12 : «Δοκέει δ’ ἔμοιγε καὶ ἡ ὀλολυγὴ ἐπὶ ἱροῖσι ἐνθαῦτα πρῶτον γενέσθαι . κάρτα γὰρ ταύτῃ χρέωνται αἱ Λίβυσσαι καὶ χρέωνται καλῶς ».

Eust., 643,35-36 : Ἰστέον δὲ καὶ ὅτι καθ’ Ἡρόδοτον ἐκ Λιβύων ἦλθεν εἰς Ἕλληνας τὸ ὀλολύζειν ἐπὶ ἱεροῦ. Λέγει δὲ καὶ ὁ αὐτὸς καὶ ὅτι δοκεῖ μοι ὡς ἡ ὀλολυγὴ ἐπὶ τῶν ἱερῶν ἐν Λιβύῃ πρῶτον ἐγένετο. κάρτα γὰρ ταύτῃ χρῶνται αἱ Λίβυσσαι.

iv) Hdt., 7, 42, 5-7 :

« ἀπὸ δὲ ταύτης διὰ Θήβης πεδίου ἐπορεύετο, Ἀτραμύττειόν τε πόλιν καὶ Ἄντανδρον τὴν Πελασγίδα παραμειβόμενος ».

Eust., 649,44 : καὶ Ἡρόδοτος δὲ διαιρεῖ Θήβης πεδίον εἰπών καὶ Ἀτραμύτειον πόλιν.

v) Hdt., 2, 117, 3-6 : « ἐν μὲν γὰρ τοῖσι Κυπρίοισι εἴρηται ὡς τριταῖος ἐκ Σπάρτης Ἀλέξανδρος ἀπίκετο ἐς τὸ Ἴλιον ἄγων Ἑλένην, εὐαέϊ τε πνεύματι χρησάμενος καὶ θαλάσσῃ λείῃ· ἐν δὲ Ἰλιάδι λέγει ὡς ἐπλάζετο ἄγων αὐτήν ».

Eust., 643,1-3 : Σημείωσαι δὲ καὶ ὅτι ὁ μὲν ποιητής φησιν, ὡς ἐπλάζετο Ἀλέξανδρος ἄγων τὴν Ἑλένην, ὁ δὲ τὰ Κύπρια ποιήσας λέγει, ὡς τριταῖος ἐκ Σπάρτης Ἀλέξανδρος ἀφίκετο εἰς τὸ Ἴλιον ἄγων Ἑλένην, εὐαέϊ τε πνεύματι χρησάμενος καὶ θαλάττῃ λείᾳ. (Eustathe ne mentionne pas le nom de l’historien).

vi) Hdt., 7, 226,1: « Λακεδαιμονίων δὲ καὶ Θεσπιέων τοιούτων γενομένων »

Eust., 638,56 : Σπαρτιάτης ἄριστος γενόμενος ἐν τῇ μάχῃ τῶν Θερμοπυλῶν (Eustathe ne mentionne pas le nom de l’historien).

b) Explication et confirmation de l’usage grammatical et de la signification lexicale des mots :

i) Hdt., 7, 8, 24: « Δαρεῖον ἰθύοντα στρατεύεσθαι ἐπὶ τους ἄνδρας τούτους ».

Eust., 621, 25-26 : Τοῦ δὲ ἰθύειν, ὅ ἐστιν ὁρμᾶν, ἡ χρῆσις καὶ παρ’ Ἡροδότῳ παθητικῶς ἐν τῷ « ἰθύοντο στρατεύεσθαι ».

Eust., 621, 49-50 : Δῆλον οὖν ὡς Ὁμηρικῶς ἔγραψεν Ἡρόδοτος τὸ ἰθύοντο μάχεσθαι , ἤγουν ὥρμων.

ii) Hdt., 4, 23, 11 : « Τοῦτο ἐπεὰν γένηται πέπον ».

Eust., 624,62 : Καὶ Ἡρόδοτος « ἐπὰν γένηται πέπον ».

iii) Hdt., 9, 25,4 : « ὁ δὴ νεκρὸς ἦν θέης ἄξιος ».

Hdt., 9, 25,5 : « μεγάθεος εἵνεκα καὶ κάλλεος ».

Hdt., 4, 88,4 : « ζῷα γραψάμενος ».

Eust., 626,52-53 : καὶ παρ’ Ἡροδότῳ : « ὁ δε νεκρὸς ἦν θέης ἄξιος », ἤτοι ἀξιοθέατος « μεγέθους ἕνεκα καὶ κάλλους » καὶ « ζῷα γραψάμενος », ἤγουν ζωγραφήσας.

iv) Hdt., 3, 69,3 : « γεγονυῖαν εὖ ».

Eust., 626, 56 : καὶ τὸν εὐγενῆ εὖ γεγονότα. (Eustathe ne mentionne pas le nom de l’historien).

v) Hdt., 7,226,1-2 : « Λακεδαιμονίων δὲ καὶ Θεσπιέων τοιούτων γενομένων·ὅμως λέγεται ἀνὴρ ἄριστος γενέσθαι Σπαρτιήτης Διηνέκης ».

Eust., 638,56 : ἐν οἷς καὶ τὸ διηνεκής καὶ Διηνέκης κύριον καθ’ Ἡρόδοτον.

vi) Hdt., 6,125, 12-13 : « ἐνδὺς κιθῶνα μέγαν καὶ κόλπον βαθὺν καταλιπόμενος τοῦ κιθῶνος ».

Eust., 655, 62-63 : Κόλπος δὲ καὶ νῦν κατὰ τοὺς παλαιοὺς ἡ ἀγκάλη. Σημαίνει δέ ποτε καὶ τὸ ἄνω τοῦ πέπλου, ὡς δηλοῖ καὶ Ἡρόδοτος εἰπὼν : « ἐνδὺς χιτῶνα μέγαν καὶ κόλπον πολὺν καταλιπόμενος τοῦ χιτῶνος ».

c) Parallélisme entre les héros homériques (ou bien leurs actions) et ceux d’Hérodote :

i) Hdt., 5, 92,13-15 :

« Ἐπείτε ὦν ἔδωκε φέρουσα ἡ Λάβδα, τὸν λαβόντα τῶν ἀνδρῶν θείῃ τύχῃ προσεγέλασε τὸ παιδίον ».

Eust., 650,59 : καὶ ὅτι τὸ μὲν Ὁμηρικόν βρέφος ἔδεισεν, ὡς ἐρρέθη, παρὰ δὲ Ἡροδότῳ φέρουσα γυνὴ δέδωκέ τινι παιδίον, τὸ δὲ προσεγέλασε, φησί, τῷ λαβόντι.

ii) Hdt., 4, 162,13-19 :

« Ἡ δὲ λαμβάνουσα τὸ διδόμενον καλὸν μὲν ἔφη καὶ τοῦτο εἶναι, κάλλιον δὲ ἐκεῖνο, τὸ δοῦναί οἱ δεομένῃ στρατιήν. < Καὶ> τοῦτο γὰρ ἐπὶ παντὶ τῷ διδομένῳ ἔλεγε, τελευταῖόν οἱ ἐξέπεμψε δῶρον ὁ Εὐέλθων ἄτρακτον χρύσεον καὶ ἠλακάτην, προσῆν δὲ [ οἱ] καὶ εἴριον· ἐπειπάσης δὲ αὖτις τῆς Φερετίμης τὠυτὸ ἔπος ὁ Εὐέλθων ἔφη τοιούτοισι γυναῖκας δωρέεσθαι ἀλλ’ οὐ στρατιῇ ».

iii) Hdt., 4, 180,8-9 :

« τὰς δὲ ἀποθνῃσκούσας τῶν παρθένων ἐκ τῶν τρωμάτων ψευδοπαρθένους καλέουσι ».

Eust., 657, 41-5 : Σημείωσαι δὲ ὅτι τῆς πρὸς γυναῖκας Ὁμηρικῆς ταύτης παραγγελίας εὕρηται καὶ παρὰ Ἡροδότῳ παράδειγμα, ἔνθα φησίν, ὅτι Φερετίμη γυνὴ Βάττου τοῦ χωλοῦ, ἀφικομένη παρὰ τὸν Σαλαμίνιον, ἤτοι Κύπριον, Εὐέλθοντα, ἐδέετο στρατιᾶς ἐπὶ τινα πόλεμον. Ὁ δὲ πολλὰ πρότερον δοὺς καὶ μὴ θεραπεύων --ἀεὶ γὰρ ἐκείνη τὸ μὲν διδόμενον , φησίν, ἐλάμβανε καὶ καλὸν ἔλεγε, κάλλιον δὲ ἔκρινε τὸ στρατιὰν λαβεῖν--, τελευταῖον ἐξέπεμψεν αὐτῇ δῶρον, ἄτρακτον χρυσέον καὶ ἠλακάτην, ᾗ καὶ εἴριον προσέκειτο, καὶ προσεπεῖπεν, ὅτι γυναῖκα τοιούτοις δωρεῖσθαι χρὴ ἀλλ’οὐ στρατιᾷ θνῃσκούσῃ ἐκ τῶν τρωμάτων.

d) Mention de l’historien pour confirmer l’information ou l’explication qu’Eustathe donne sur le texte homérique :

i) Hdt., 3, 72, 15-16 : « Ἔνθα γάρ τι δεῖ ψεῦδος λέγεσθαι, λεγέσθω ».

Eust., 628, 8 : Ψεύσεται ἄρα ἐν καιρῷ δεόντως ὁ στρατηγός. κατὰ γὰρ τὸν Ἡρόδοτον « Ἔνθα γάρ τι δεῖ ψεῦδος λέγεσθαι, λεγέσθω ».

ii) Hdt., 2,42, 4-5 : « πλὴν Ἴσιός τε καὶ Ὀσίριος, τὸν δὴ Διόνυσον εἶναι λέγουσι ».

Eust., 629,39 : καὶ ὅτι διάφοροι Διόνυσοι, ἀλλαχόθεν ἐστί γνῶναι. Ἡρόδοτος δὲ λέγει καὶ ὅτι Ὤσιρις καθ’ Ἑλλάδα γλῶσσαν ὁ Διόνυσος.

iii) Hdt., 6,86, 11-63: « Λέγομεν ἡμεῖς οἱ Σπαρτιῆται γενέσθαι ἐν τῇ Λακεδαίμονι κατὰ τρίτην γενεὴν τὴν ἀπ’ ἐμέο Γλαῦκον Ἐπικύδεος παῖδα. [...] « Εἰμὶ μὲν Μιλήσιος, ἥκω δὲ τῆς σῆς, Γλαῦκε, δικαιοσύνης βουλόμενος ἀπολαῦσαι. [...] Ὁ μὲν δὴ ἀπὸ Μιλήτου ἥκων ξεῖνος τοσαῦτα ἔλεξε, Γλαῦκος δὲ ἐδέξατο τὴν παρακαταθήκην ἐπὶ τῷ εἰρημένῳ λόγῳ. Χρόνου δὲ πολλοῦ διελθόντος ἦλθον ἐς Σπάρτην τούτου τοῦ παραθεμένου τὰ χρήματα οἱ παῖδες, ἐλθόντες δὲ ἐς λόγους τῷ Γλαύκῳ καὶ ἀποδεικνύντες τὰ σύμβολα ἀπαίτεον τὰ χρήματα. [...] Οἱ μὲν δὴ Μιλήσιοι συμφορὴν ποιεύμενοι ἀπαλλάσσοντο ὡς ἀπεστερημένοι τῶν χρημάτων, Γλαῦκος δὲ ἐπορεύετο ἐς Δελφοὺς χρησόμενος τῷ χρηστηρίῳ. Ἐπειρωτῶντα δὲ αὐτὸν τὸ χρηστήριον εἰ ὅρκῳ τὰ χρήματα ληίσηται, ἡ Πυθίη μετέρχεται τοῖσδε τοῖσι ἔπεσι· « Γλαῦκ’ Ἐπικυδείδη, τὸ μὲν αὐτίκα κέρδιον οὕτω ὅρκῳ νικῆσαι καὶ χρήματα ληίσσασθαι· [...] Ταῦτα ἀκούσας ὁ Γλαῦκος συγγνώμην τὸν θεὸν παραιτέετο αὐτῷ ἴσχειν τῶν ῥηθέντων· ἡ δὲ Πυθίη ἔφη τὸ πειρηθῆναι τοῦ θεοῦ καὶ τὸ ποιῆσαι ἴσον δύνασθαι. Γλαῦκος μὲν δὴ μεταπεμψάμενος τοὺς Μιλησίους ξείνους ἀποδιδοῖ σφι τὰ χρήματα. Τοῦ δὲ εἵνεκα ὁ λόγος ὅδε, ὦ Ἀθηναῖοι, ὁρμήθη λέγεσθαι ἐς ὑμέας, εἰρήσεται· Γλαύκου νῦν οὔτε τι ἀπόγονον ἔστι οὐδὲν οὔτ’ ἱστίη οὐδεμία νομιζομένη εἶναι Γλαύκου, ἐκτέτριπταί τε πρόρριζος ἐκ Σπάρτης. Οὕτω ἀγαθὸν μηδὲ διανοέεσθαι περὶ παρακαταθήκης ἄλλο γε ἢ ἀπαιτεόντων ἀποδιδόναι ».

Eust., 638, 61 : Ὅτι δὲ καὶ ἕτεροι Γλαῦκοι διάσημοι, δῆλον καὶ αὐτὸ, ἐν οἷς καὶ ὁ Ἀνθηδόνιος καὶ ὁ παρὰ Ἡροδότῳ.

2. Commentaire

À partir de cette présentation, on voit bien que les raisons pour lesquelles Eustathe évoque Hérodote sont les suivantes : d’abord, comme on peut s’y attendre, Eustathe mentionne l’historien afin d’insérer dans son commentaire sur Homère des informations historiques.

Dans le premier exemple de la liste (ex. a.i), Eustathe commente le vers homérique 201 du chant VI « κατὰ πεδίον Ἀλήϊον ἀλᾶτο » « il erra à travers la plaine Aléienne » et en particulier les termes : πεδίον Ἀλήϊον. Pour faire donc ce commentaire, d’une part, Eustathe intègre une scholie ancienne se référant à l’accentuation du terme Ἀλήϊον « Τινὲς δὲ ἐδάσυναν τὴν ἄρχουσαν παρὰ τὸν ἅλα, φάμενοι ἅλας φέρειν τὸν τόπον ἐκεῖνον »16 et d’autre part, il ajoute une information historique indépendante tirée de l’œuvre d’Hérodote se référant à cette plaine « Τοῦ δὲ τοιούτου πεδίου σύν ἄλλοις μέμνηται καὶ Ἡρόδοτος τῆς Κιλικίας τε αὐτὸ εἰδώς καὶ στρατοπεδεύσασθαί ποτε εἰπὼν περὶ αὐτὸ στρατηγούς Δαρείου τοὺς κατὰ Ἑλλήνων ». De manière analogue, dans le deuxième exemple de la liste (ex. a.ii), Eustathe se réfère au double usage des mots, et en particulier il se réfère à l’adjectif : διηνεκὴς « continu» et au nom propre Διηνεκὴς « Diènékès » de même qu’au δρυμός « forêt de chênes » et à la ville de Δρυμὸς « Drymos ». Dans les deux cas, il utilise l’extrait d’Hérodote pour confirmer d’une part le double usage de ces termes et d’autre part, pour intégrer des informations historiques supplémentaires sur le personnage historique Διηνεκὴς et la ville de Δρυμός. Par la suite, dans le troisième exemple (ex. a.iii), Eustathe fait un commentaire sur le vers homérique 301 du chant VI « αἵ δ’ὀλολυγῆ πᾶσαι Ἀθήνῃ χεῖρας ἀνέσχον » « toutes, avec un cri aigu, tendent les bras vers Athéna » et en particulier, sur le terme ὀλολυγῆ. Eustathe commente d’abord, l’interprétation, la signification et l’usage du terme ὀλολύζειν « pousser des cris aigus » en utilisant différentes notes et des scholies anciennes, et ensuite, il intègre dans son commentaire des informations historiques par rapport à cette coutume de pousser des cris aigus, et en particulier, l’origine de cette coutume qui se rencontre d’abord, d’après l’historien, en Libye. Dans le même cadre d’analyse, dans le quatrième exemple (ex. a.iv), Eustathe commente l’expression « Θήβῃ Ὑποπλακίῃ » du vers 396 du chant VI en compilant des scholies, des citations et des extraits différents, et dans cette sélection et compilation se trouve aussi un extrait d’Hérodote donnant des informations supplémentaires sur la séparation de la plaine de Thèbes et de la ville d’Atramyttos. Enfin, dans l’exemple suivant (ex. a.v), Eustathe, sans mentionner le nom de l’historien, commente le fait que Pâris a enlevé Hélène ; le commentaire qu’il invente sur cette histoire grecque consiste également en une compilation de plusieurs extraits, scholies et notes entre lesquels se trouve aussi un extrait d’Hérodote qui contribue au développement de l’analyse d’Eustathe sur ce fait historique.

À partir de cette comparaison, on voit qu’Eustathe ne cite pas fréquemment l’historien avec exactitude et précision, mais qu’ il raccourcit le texte historique en faisant parallèlement beaucoup de changements et de modifications sur les mots, les expressions, ou bien, sur une grande partie des phrases des extraits (ex. a.iv, et a.vi ), il donne plutôt le sens principal des extraits (ex. a.iii et a.v) au lieu de les citer, il fait un résumé (ex. a.ii) et il fait aussi une allusion brève à un événement historique qui se rencontre, tout de même, dans un grand passage chez Hérodote (ex. a.i). Autrement dit, Eustathe mentionne souvent l’historien dans son commentaire, et montre de cette façon un grand intérêt pour lui, mais il choisit seulement les éléments les plus essentiels de ces extraits historiques, il ne les réécrit pas d’une manière fidèle, il ne les suit pas servilement et il rejette ce qu’il considère comme superflu. Comme on le constate dans la liste, il est très difficile de distinguer avec exactitude les interventions d’Eustathe sur les éléments des passages d’Hérodote17 lorsqu’il les utilise dans son texte pour insérer les informations historiques. En somme, on pourrait dire qu’Eustathe lit et utilise les extraits d’Hérodote d’une manière assez libre pour les ajouter d’une part dans « l’anthologie » des extraits des commentaires sur Homère qu’il rédige et d’autre part, pour faire non seulement une analyse grammaticale du texte homérique, mais aussi une analyse se référant au contenu des vers, du point vue historique dans ce cas là.

Toutefois, étant donné que l’intérêt principal d’Eustathe est la langue, il utilise également les extraits historiques d’Hérodote pour bien expliquer et confirmer ses remarques sur la signification ou l’usage grammatical des mots homériques. Comme on le voit dans le premier exemple de notre liste (ex. b.i), Eustathe se réfère à un passage d’Hérodote pour confirmer l’usage de l’infinitif ἰθύειν dans le texte homérique. Eustathe donne lui-même le synonyme ὁρμᾶν, et pour la confirmation de la signification de l’infinitif il renvoie à Hérodote où on trouve, d’après la lecture d’Eustathe, ce verbe à la forme moyenne « ἰθύοντο στρατεύεσθαι ». Toutefois, comme on le voit à partir de la comparaison entre les deux versions des extraits d’Hérodote, il s’agit d’une erreur de la part d’Eustathe étant donné qu’il ne s’agit pas du verbe ἰθύω à la forme moyenne, c'est-à-dire ἰθύοντο, mais que c’est le participe du verbe à l’accusatif ἰθύοντα dont le sujet est Δαρεῖον. De manière analogue, il utilise de nouveau cet extrait historique, à la suite de son commentaire (621, 49-50), il l’adapte à la syntaxe de son analyse et il dit : ὡς Ὁμηρικῶς ἔγραψεν Ἡρόδοτος τὸ ἰθύοντο μάχεσθαι, ἤγουν ὥρμων en prolongeant aussi cet extrait d’Hérodote avec le verbe-synonyme de ἰθύοντο : ὥρμων.

Par la suite, dans les exemples suivants (ex. b.iii), on voit qu’Eustathe intègre les passages de l’historien pour confirmer ses remarques sur la construction des noms composés « θέης ἄξιος », « ζῷα γραψάμενος » et il les prolonge en donnant aussi des synonymes expliquant les passages historiques « ἀξιοθέατος », « ζωγραφήσας ». De manière analogue, il adapte dans son commentaire un passage d’Hérodote (ex. b.iv) pour expliquer également comment se forme le nom composé « εὐγενής » (εὖ γεγονότα).

Ensuite, Eustathe se réfère à un passage historique (ex. b.v) pour étayer sa remarque sur le terme διηνεκής qui se rencontre soit comme un adjectif soit comme un nom propre : Διηνέκης. Il s’agit d’une explication personnelle d’Eustathe qui s’intègre dans le contexte d’une glose qui traite des adjectifs présentant une analogie morphologique avec des noms propres « ὁ Γλαῦκος βαρύνεται. πρὸς διαστολὴν γὰρ τοῦ ὁ γλαυκὸς ἐπιθέτου. τοιοῦτον δὲ ἐγνώσθη καὶ ὁ Λεῦκος πρὸς τὸ λευκός. ὅμοιον καὶ τὸ ἀρητὸς καὶ Ἄρητος, καὶ ἄλλα μυρία, ἐν οἷς καὶ τὸ διηνεκὴς καὶ Διηνέκης κύριον καθ’ Ἡρόδοτον » [Γλαῦκος- γλαυκὸς (Glaucos-luisant), Λεῦκος-λευκὸς (Leucos-blanc), Ἄρητος-ἀρητὸς (Arètos-maudit), Διηνέκης- διηνεκὴς (Dienèkes-continu)].La remarque d’Eustathe sur la relation entre διηνεκὴς et Διηνέκης est tout à fait personnelle, et c’est la raison pour laquelle il renvoie à l’extrait d’Hérodote pour bien la confirmer étant donné qu’on y trouve l’usage du nom propre : Διηνέκης.

Pour les mêmes raisons, il renvoie à Hérodote pour montrer la double signification lexicale d’un même terme (ex. b.vi) : Κόλπος signifie soit ἡ ἀγκάλη «le sein» soit τὸ ἄνω τοῦ πέπλου « la partie haute du voile ». Pour la confirmation de la deuxième signification du mot, Eustathe renvoie de nouveau à Hérodote où on trouve l’usage du mot comme Eustathe l’a montré dans son commentaire (ὡς δηλοῖ καὶ ὁ Ἡρόδοτος εἰπών...).

Outre les raisons grammaticales et lexicales, Eustathe utilise aussi ces extraits historiques pour faire un parallélisme entre les actions des héros homériques, ou le caractère des héros eux-mêmes, avec les personnages d’Hérodote. Comme on le voit dans la liste, dans le premier exemple, (ex. c.i) Eustathe se réfère à Astyanax et aux sentiments de crainte qu’il a éprouvés à la vue de son père, Hector, et il compare cette réaction avec celle de Kypsélos chez Hérodote qui eut une réaction tout à fait différente. Chez Homère, le nouveau-né éprouve le sentiment de crainte « ἔδεισεν » devant son père, dans l’extrait historique, on trouve un enfant qui éprouve des sentiments de joie à la vue des adultes. Or, il s’agit d’un enfant, Kypsélos, qu’on donne à tuer. On a envoyé dix hommes pour le faire périr. Labda, sa mère qui ne savait pas la cause de la venue des dix hommes dans le dème où elle habitait, le leur apporte et le remet entre les mains de l’un d’eux. Ces hommes avaient décidé en chemin que le premier qui prendrait en mains le nouveau-né, l’écraserait contre terre. Toutefois, quand Labda l’apporte et le leur donne, l’enfant innocent sourit à l’homme qui le reçoit, cet homme s’en aperçoit et un mouvement de pitié le retient de l’écraser contre terre. Il le remet donc à un deuxième, et cet autre à un troisième, et de cette façon, tous les dix se le passent de main en main, sans qu’aucun ne puisse le tuer. Eustathe fait donc un parallélisme entre ces deux scènes qui contiennent un récit portant sur les réactions de nouveau-nés à la vue des adultes qui sont autour d’eux, mais la réaction de ces enfants n’est pas la même. Par la suite, dans le deuxième exemple (ex. c.ii) Eustathe se réfère aux dernières paroles d’Hector à Andromaque avant son retour à la guerre et il lui dit de se consacrer aux activités domestiques au lieu de s’occuper de la guerre qui constitue l’activité exclusive des hommes. Les paroles du héros homérique rappellent à l’esprit d’Eustathe le passage d’Hérodote en 4, 162,13-9, et en particulier, l’extrait où il dit que Phérétimè, la femme de Battos le Boiteux, a demandé à Euethôn une armée pour faire la guerre. D’abord, il lui donna plusieurs présents, mais il ne s’agissait pas de présents qu’elle aimait et elle jugea que ce serait mieux de recevoir une armée. Toutefois, Euethôn lui envoya un fuseau d’or et une quenouille, qui était garnie de laine, en déclarant que tels étaient les présents qu’il fallait faire à une femme mais non une armée. Pourtant, comme on le voit à partir du rapprochement que nous avons fait dans notre liste, la dernière phrase du commentaire d’Eustathe « καὶ προσεπεῖπεν, ὅτι γυναῖκα τοιούτοις δωρεῖσθαι χρὴ ἀλλ’οὐ στρατιᾷ θνῃσκούσῃ ἐκ τῶν τρωμάτων » ne se trouve pas dans le passage 4, 162,13-9 des Histoires d’Hérodote.

Enfin, Eustathe utilise les extraits d’Hérodote pour confirmer également une information qu’il donne par rapport au texte homérique. Dans le deuxième exemple de la liste (ex. d.ii), le contexte de ce passage se réfère à un passage d’Homère contenant le nom Διόνυσος : « ὑπ’ἀνδροφόνοιο Λυκούργου/θεινόμεναι βουπλῆγι, Διόνυσος δὲ φοβηθεὶς/ δύσεθ’ἁλὸς κατὰ κῦμα, Θέτις δ’ὑπεδέξατο κόλπῳ / δειδιότα » ( Il., VI, 134-137) et Eustathe fait un commentaire sur le nom «Διόνυσος » en faisant une compilation des scholies, en les prolongeant ensuite avec des remarques personnelles et enfin, en ajoutant des informations qui sont confirmées par l’extrait d’ Hérodote. Il dit d’abord, qu’il est connu par ailleurs qu’il y a différents Dionysos, et ajoute ensuite l’information supplémentaire qu’ « Ἡρόδοτος δὲ λέγει καὶ ὅτι Ὤσιρις καθ’ Ἑλλάδα γλῶσσαν ὁ Διόνυσος » « Hérodote dit qu’Osiris en langue grecque est Dionysos » qui se trouve dans un passage de l’historien (2, 42, 4-5) auquel Eustathe renvoie directement ses lecteurs et ses élèves « Ἡρόδοτος δὲ λέγει [...] ».

Dans le même cadre d’interprétation, Eustathe mentionne en 638, 61 qu’il y a d’autres personnages célèbres qui s’appellent Glaucos, et pour confirmer cette information il se réfère à un long passage des Histoires (6, 86, 11-63) où Hérodote parle de la génération, de l’histoire, de la réputation, et de l’aventure de ce héros.

3. Conclusion

A partir de cette analyse sur les extraits d’Hérodote dans le commentaire d’Eustathe au chant VI de l’Iliade, on conclut qu’Eustathe ne les réécrit pas d’une manière fidèle, ne suit pas non plus le texte de l’historien servilement, et ne fait pas parallèlement de petites modifications, en ajoutant ou en supprimant simplement les mots, les particules, les articles, ou les expressions etc. On voit qu’Eustathe fait de grandes modifications par rapport aux extraits, que l’on pourrait caractériser parfois comme des modifications radicales et il intègre et valorise les extraits d’autres auteurs d’une manière libre et générale.

Il utilise fréquemment les extraits historiques pour confirmer, expliquer, clarifier et analyser ses remarques linguistiques. Cela peut être expliqué par le fait que le premier objectif pédagogique d’Eustathe est l’enseignement de la langue grecque, et en particulier son souci principal est que ses élèves apprennent à bien parler la langue courante et qu’ils connaissent aussi bien l’évolution de la langue grecque d’Homère au XIIème siècle18.

Un deuxième objectif très important d’Eustathe par rapport aux extraits historiques est d’insérer des informations différentes19 qui n’ont pas, dans la plupart des cas, de rapport étroit avec le texte homérique, d’ajouter des informations historiques et ensuite, de confirmer l’interprétation soit par rapport à la grammaire soit par rapport au contenu des termes se trouvant dans le texte homérique. Cela peut peut-être justifié par le fait que le deuxième grand objectif pédagogique d’Eustathe est l’acquisition de l’érudition20. C’est la grande diversité et la fonction elle-même de ces extraits différents sur Homère qui indiquent que cet ouvrage est un monument d’érudition qui a été rédigé afin que des jeunes gens acquièrent le maximum possible de connaissances.

Par conséquent, Eustathe ne suit pas du tout avec exactitude et précision le texte de l’historien, mais la comparaison que nous avons faite nous a amenée à voir qu’il fait de très grandes modifications, en amplifiant ou en raccourcissant, qu’il donne plutôt le sens des extraits, qu’il fait un résumé des extraits qu’il intègre dans son commentaire, qu’il indique seulement les grandes lignes du contenu de l’extrait, et enfin, qu’il se limite aux mentions et allusions petites et brèves du contenu de ces extraits21.

En somme, on pourrait dire que c’est la fonction elle-même des extraits dans le commentaire qui justifie et clarifie, d’une part, cette « méthode » non systématique d’Eustathe et contribue, d’autre part, à la rédaction d’un commentaire sur le texte homérique fondé sur une « anthologie » d’extraits d’auteurs différents.

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Matériel supplémentaire
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Notes
Notes
1 Les études les plus complètes sur la vie d’Eustathe de Thessalonique qui l’intègrent aussi dans le cadre social, historique, éthique et moral du XIIème siècle sont les suivantes. Nous les citons en suivant un ordre alphabétique : Angold (1995), Bonnis (1953), Browning (1995), Cohn (1907), Karpozilos (2009), Kazhdan (1984; 1991), Kukules (1950), Kyriakidis (1961), Laurent (1967), Magdalino (1993; 1996), Odorico (2005), Schönauer (2004), Smith (1867), Wirth (1960; 1980).
2 Sur les changements dans le domaine de la littérature byzantine et de la culture byzantine au XIIème siècle, voir Kazhdan & Epstein (1985), Kazhdan (1984), Magdalino (2012), Markopoulos (2005), Agapitos (1998).
3 Dans cet article, nous nous limitons aux passages d’Hérodote dans le commentaire d’Eustathe; sur les citations et les sources d’autres auteurs chez Eustathe, voir (à titre indicatif): Pontani, Katsaros & Sarris (2017), Miller (1946), Cariou (2016), Keizer (1995), Cullhed (2014).
4 Valk, M. van der. (1971-1987). Eustathii Commentarii ad Homeri Iliadem pertinentes. Ad fidem codicis Laurentiani, Leiden, Brill, praefatio, vol. I, CI : «Herodotus enim solus praecipuis eius fontibus est adnumerandus ».
5 M. van der Valk (1971-1987) commente ainsi le grand intérêt qu’Eustathe porte à Hérodote:« Dixeris Eustathium hunc historicum in scholis Byzantinis iuventuti explicasse et hac de causa eius interiorem scientiam exhibere » (p. CI).
6 1, 14,30 ; 1, 22,13 ; 1, 31, 9 ; 1,46,26 ; 1,57,8 ; 1,59,24 ; 1,69,6 ; 1, 69,9 ; 1, 70,12 ; 1,114,19 ; 1,123,15 ; 1, 172,13 ; 1, 186,3 ; 1,197,11 ; 1,244,5 ;1, 255,18 ; 1, 307,14 ; 1,362,17 ; 1,441,14 ; 1,446,1 ; 1,459,11 ; 1, 562, 22 ; 1, 564, 9 ; 2,458, 5 ; 1, 574,1 ;1, 592, 8 etc.
7 Comme l’usage du commentaire d’Eustathe est hermogénien dans son ensemble, on y trouve fréquemment des notions rhétoriques et des expressions qui renvoient au système du περὶ ἰδεῶν d’Hérmogène. Sur ce point, voir Lindberg (1977). Dans l’ensemble de cette étude, l’auteur traite les points suivants : i) les références directes d’Hermogène chez Eustathe, ii) les exemples communs aux deux auteurs, iii) la relation qui lie le système rhétorique du περὶ ἰδεῶν d’Hermogène au groupe des ἰδέαι qu’on trouve chez Eustathe et iv) la signification des notions rhétoriques comme elles sont attestées chez Hermogène et Eustathe respectivement. Sur le sens des notions rhétoriques d’Hérmogène, voir également, l’étude de Pernot (1993) et l’étude de Patillon (1988), et en particulier, voir l’index des mots grecs de cette étude, pp. 378-392.
8 1, 563, 18 ; 1, 741,9.
9 2, 515, 24.
10 1, 701, 26.
11 D’une part, A. Sakellaridou examine le rapport entre Eustathe et Hérodote tel qu’il se manifeste dans les Parekbolai d’Eustathe sur Denys le Périégète. L’auteur précise le manuscrit d’Hérodote qu’Eustathe avait utilisé pour la rédaction de son commentaire en l’intégrant aussi dans la tradition des manuscrits de l’historien. D’après son étude qui s’appuie sur l’édition de Müller (1861 réimpr. Hildesheim, Olms 1965) et l’étude de Bernhardy (1828), les manuscrits d’Hérodote se divisent en deux grands groupes, connus comme famille Florentina (a ou α) et famille romana (d ou β). Le manuscrit d’Eustathe semble avoir des similitudes avec la famille d et l’auteur développe dans son article des arguments à partir d’exemples précis pour montrer cette relation (p. 16). D’autre part, Cantore prend en considération l’étude et les conclusions d’A. Sakellaridou et montre aussi dans son article que dans le commentaire d’Eustathe sur l’Iliade, Eustathe avait clairement utilisé aussi un manuscrit de la famille d. Toutefois, l’auteur de l’article ajoute de nouveaux éléments intéressants et dit qu’Eustathe avait aussi repris quelques leçons attestées dans le groupe des manuscrits de la famille Florentina (a), de même qu’il y a des leçons d’Eustathe qui coïncident avec un recentior de la famille romaine des manuscrits d’Hérodote : le Vaticanus Palatinus gr.176. (pp. 9-10).
12 M. van der Valk dans son Introduction (pp. LXX-LXXI) a noté et isolé aussi des passages importants d’Hérodote chez Eustathe où il montre à partir des exemples que le manuscrit de la famille d est celui qu’Eustathe utilise dans son commentaire sur l’Iliade. Dans l’apparat critique de son édition (656, 63), on trouve la notice suivante : « ὡς δηλοῖ καὶ Ἡρόδοτος εἰπὼν « ἐνδὺς χιτῶνα μέγαν καὶ κόλπον πολὺν καταλιπόμενος τοῦ χιτῶνος » [praetera Eust. cum familia d. κόλπον πολὺν ; Hude cum familia C βαθὺν]. Toutefois, M. Van der Valk signale aussi d’autres passages du commentaire sur l’Iliade pour montrer qu’il n’est pas exact de dire qu’Eustathe utilise seulement le manuscrit romain. Enfin, il ne faut pas omettre de mentionner que dans deux passages du commentaire sur l’Iliade et l’Odyssée, le texte d’Eustathe nous permet de comprendre que le scholiaste byzantin avait consulté plus d’un manuscrit d’Hérodote. En 411 du commentaire sur l’Iliade au vers 243 du chant III (1, 646, 16) on trouve l’expression suivante : τοῦ ἐν τῷ ζέω ζῶ θεματικῷ ῥήματι ἐγκειμένου, ἀντετέθη ἐνταῦθα τὸ ο. εἰ δὲ τὰ Ἡροδότου ἀντίγραφα ἀσφαλῶς ἔχει κατὰ τὴν διὰ τοῦ ο μικροῦ γραφὴν τῆς ζωῆς, ἐν τῷ « ὁ θάνατος μοχθηρᾶς οὔσης τῆς ζοῆς αἱρετώτερος τῷ ἀνθρώπῳ γέγονεν », de manière analogue à la page 1441 de l’Odyssée au vers 190 du chant II (1, 91, 36) on trouve la phrase suivante : « καὶ τὸ ἀμορφέστατος γυνὴ παρ’Ἡροδότῳ ἐν ἀκριβεστέροις ἀντιγράφοις ». Sur ce dernier point, voir l’article de Colonna (1994) qui traite exactement ce passage « καὶ τὸ ἀμορφέστατος γυνὴ παρ’Ἡροδότῳ ἐν ἀκριβεστέροις ἀντιγράφοις » dans le commentaire de l’Odyssée. Colonna s’appuie sur ce passage et fait l’hypothèse qu’Eustathe devait avoir utilisé un manuscrit plus proche du manuscrit Laurent. plut. LVII, 6 (T du XIV siècle). A la fin de son article, Colonna parle aussi d’autres exemples où le commentaire d’Eustathe coïncide avec le manuscrit T et il démontre cette thèse en s’appuyant sur un passage du commentaire d’Eustathe sur Denys le Périégète dans lequel la citation d’Hérodote contient une lecture incorrecte qui se trouve également dans le manuscrit T (1994, pp. 357-358). « Exemplum praeclarum inter trecentos memorare licet, scilicet ad librum 2.3.1 ubi λογιμώτατοι habet T atque Eustathius (ad Dion. Perieg. 242), cum contra rectam scripturam λογιώτατοι libri servent classis a ». Enfin, sur les lectures différentes chez Eustathe, voir aussi l’article Weber (1938); toutefois M. van der Valk dans son introduction (p. CI, note 4) écrit par rapport aux conclusions de cet article « Expositiones quas Weber Lotta 26, (1938) praebuit, falsae sunt ».
13 Rosén (1987).
14 Wilson (2015).
15 Les éditions de base se présentent en suivant l’ordre des extraits dans la liste : Hérodote. (1948, 4ème tirage 2003) ; (1953, 4ème tirage 2003) ; (1945, 5ème tirage, 2003) ; (1951, 4ème tirage 2003) ; (1930, 7ème tirage 2002) ; (1955, 3ème tirage 2003) ; (1939, 5ème tirage 2003) ; (1946, 6ème tirage 2003). Histoires. Tomes VI, VIII, IV, VII, II, IX, III, V, livres VI, VIII, IV, VII, II, IX, III, V, texte établi et traduit par Ph. E. Legrand, Paris, Les Belles Lettres.
16 Erbse (1969-1983).
17 Cantore (2002, pp. 10-11) explique et justifie aussi les raisons de cette difficulté : « Questo esame induce a mettere da parte, innanzitutto, quei passi dei commentari in cui le citazioni erodotee appaiono chiaramente essere state riprese da lessici, repertori grammaticali o da altre importanti fonti di Eustazio quali, ad esempio, Ateneo o Stefano di Bisanzio. In altri casi non è possibile procedere ad une rigorosa eliminazione essenzialmente perché oggi non abbiamo la possibilità di leggere tutti gli istrumenti che Eustazio consultava : anche quando, infatti, Eustazio nomma espressamente une fonte lessicografica e poi cita un passo di Erodoto non vi è nessuna certezza che la citazione erodotea fosse stata ricavata dal lessico e non si tratti invece di un aggiunta eustaziana ; è il caso, ad esempio, di quei passi in cui la citazione erodotea è preceduta o seguita dal riferimento alle opere di Elio Dionisio o Pausania, lessici che oggi ricostruiamo in parte proprio tramite le citazioni nei commentari ».
18 Sur ce pointm voir Vasilikopoulou-Ioannidou (1971-2).
19 Notons que Browning (1977) donne l’explication suivante par rapport au commentaire d’Eustathe sur Homère « Eustathios, a somewhat younger man, is a mine of information on the language and the folklore of his own time » (p. 15).
20 Sur ce pointm voir Vasilikopoulou-Ioannidou (1971-2).
21 Il nous faut signaler que d’après notre recherche dans l’ensemble du commentaire byzantin à l’aide du TLG, Eustathe suit la même technique pour insérer les passages d’Hérodote dans son texte.
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